mercredi 13 janvier 2010

I will fear no evil.

Jeudi 24 septembre 2009. Elle court. Court. Et court encore, à en perdre haleine. Les gouttes ruissèlent sur sa peau découverte, et ses tongues claquent contre la route pavée. Il l'attend sur la route du bonheur, et elle retrouvera la chaleur de ses bras, la puissance de ses mots, le silence de ses regards.

J'avais l'habitude de regarder dans tes yeux verts. Toujours furtivement, discrètement. J'y voyais cette rivière qui traversait mille contrées, et son clapotis raisonnait dans ma tête. J'y voyais ton goût pour la vie, ton art du spectacle. J'y voyais cette lueur particulière qui te faisait briller d'une joie sans égale.

Finalement, tu m'as abandonnée sur la route du bonheur. Comme elle est loin, l'époque de Trocadéro. J'aimerais pouvoir replonger en plein dedans, mais comme c'est impossible, je vis des souvenirs que j'ai — tes yeux verts sombres, nos baisers volés, ta main sur mes hanches. Orly, je ne t'en veux pas. Nous sommes partis sans aucun regrets ; et si tout était à refaire, je ne changerais rien.

Mais Orly, quand même. Quelque part au fond de moi, je sais que je t'aime toujours, et j'ai beaucoup de mal à retomber amoureuse.